lundi 28 mars 2011

Domaine Le Mazel. chute libre en pleine verité

Que dire, par où commencer ?
J'ai tellement de choses à dire sur ce domaine, sur l'homme derriere le vin, des moments partagés un verre à la main et bien sur, sur le vin lui même.
Peut être le mieux comme toujours, lorsqu'on se perd sera de revenir au point de départ.
Je pense que notre première rencontre se situe en 2003. Je suis sommelier au Golf de la Valdaine à Montelimar et je m'emmerde à mourir. Et là, petite visite miraculeuse de mon ami Jean Pierre. Propose de me trainer vers un petit domaine perdu au fin fond de l'ardeche. Me le presente comme un domaine completement hors normes. Respect immense du sol, mais surtout, pas de souffre du tout... rien... rien que du raisin.

Merde!! Ca vous choque pas qu'un domaine soit hors normes parcequ il est fait uniquement de raisin ?
Ben si... c'est le cas... 99,999999% des vins que vous buvez sont farcis de l'un ou de l'autre ou bien de l'ensemble des produits suivant et j'en passe : Levures selectionnées, enzymes, tartes, souffre, pesticides, insecticides, metaux lourds... bref.... que du bonheur.

Mais ici... rien...
Je sais bien que quelques illuminés font du vin de "raisin" mais il est communement admis par tout le monde que le resultat est nul. Alors je vais avec lui, mais pas vraiment confiant. Par contre, ce qui joue en sa faveur, c est qu il est certainement le plus grand sommelier que j'ai jamais rencontré et que la justesse de son gout et incroyable. C'est aussi une bible du vin et de la restauration.
Comment resister à une expedition viticole avec lui ?

Alors après les petites routes ardechoise nous voila à Valviniere. Sortez du village direction Alba, roulez moins d'un kilometre et priez dieu de prendre le bon petit chemin sur la gauche, apres quelques bifurcation hazardeuses sur chemin de terre vous arriverez au domaine.

Surement accueilli par Gerald au sourire franc et à la generosité spontané, vous commencerez par jetter un coup d'oeil à l interieur du bunker, construit en plusieurs fois, les modules sont tous connectés, verticalement et horizontalement, pas de pompe, que du travail par gravité et des petites cuves pour vinifier en parcellaire.
et puis, on commence à tourner le premier robinet de cuve et on goute. et c est la chute vertigineuse qui commence.
J'aurai du mal à décrire les vins pour être compris par tous. Mais on est bien dans du vin de "raisin". Beaucoups d'arômes primaire. Mais bien sur des gouts fermentaires, de l autolyse, du viandoxe et pleins d'autres choses que nos repères gustatifs ont du mal à assumer sans initiation. Mais c'est de la verité à l'état brut. Un réel coefficiant de buvabilité, et à l'arrivée un immense plaisir.
Depuis j'achete toujours ce vin pour mes restos, et ma cave perso.
Les blancs sont des vrais friandises, les rouges sont les plus difficiles à appréendrer. Le rosé à bulle vous rendra cinglé et l'ensemble vous rendra ivre dans le plus beau sens du terme.

J'ai d'ailleurs un très beau souvenir d'une bouteille de rosé à bulle ouverte avec François lors d'une inter saison. Il me rend visite en Ardeche et le temps nous est compté. Vigneron, detente, balade ? Quel sera le programme ? Alors on décide d'aller se détendre en se baladant dans les gorges de l ardeche avec une bouteille de vin et deux verres.Et hop la! Le pont d arc... un petit rocher... un flaque bien fraiche pour y tremper la bouteille et nous voila parti pour refaire le monde et le savourer en meme temps tout en contemplant une merveille de la nature.


Qui veut de ces magnifiques bulles de rosé?


On est pas bien là?

Je vous souhaite à tous de vivre un agréable moment un verre de mazel à la main.




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